Genesis
Davide Battistin expose une nouvelle série de peintures consacrées à l'essence de Venise dans les salles de l'Istituto Veneto di Scienze, Lettere ed Arti.
On peut se perdre et se retrouver dans la Venise onirique et surréaliste, extraordinaire par ses couleurs et ses atmosphères, de Davide Battistin qui, révélation au début du nouveau millénaire, est devenu le chanteur d'une ville aussi évanescente que profondément réelle dans les sentiments des Vénitiens.
Aujourd'hui, avec Genesis – une nouvelle série de peintures exposées à Venise à l'Istituto Veneto di Scienze, Lettere ed Arti jusqu'au 18 février 2024 organisé par lineadacqua – Battistin franchit une étape supplémentaire et se penche sur les origines. Dans dix tableaux de grand format l'artiste s'inspire des eaux marécageuses et des îlots à la surface de l'eau d'où les Vénitiens voulaient se lancer à la conquête du monde, car c'est dans l'extraordinaire nature de sa genèse que la force imaginative de cette ville se trouve.
La lagune, creuset de mythes, et la lumière atmosphérique recherchée dans les plans d'eau et rapportée avec une superbe technique dans ses toiles, préludent à la gestion métaphysique de l'architecture. L’essentialité des pierres, réduites à des nuances de lumière, affirme impérieusement la profonde exceptionnalité de ce qui attire son regard. Battistin est capable de voir l'extraordinaire à chaque instant. Son âme ne cède jamais aux habitudes, ne pouvant cesser de se surprendre.
L'artiste "jamais intimidé par le poids potentiellement oppressant des descriptions visuelles infinies de Venise" - a observé Ian Warrell - extrait avec sa peinture "l'essence même de la matière dont Venise est faite" et montre dans la lumière et la couleur la "quintessence de l'étincelle créatrice d'un peuple qui a illuminé l'humanité pendant un millénaire ».
S'il est vrai qu'en montrant dans ses toiles la pleine conscience du miracle vénitien, Battistin parvient à faire sentir la présence constante de l'homme dans la Venise déserte de ses tableaux, le choix d'exclure une humanité qui, aujourd'hui plus que jamais, est tout aussi évident. elle étreint et bouleverse une ville devenue malgré elle un paradigme de la fragilité de notre monde.
Battistin peint une ville virginale, intemporelle, plongée dans des atmosphères parfois apocalyptiques, des lumières fantomatiques qui accentuent sa beauté. Ses peintures sont une ode à la beauté mais aussi un avertissement pour nous tous sur ce que nous sommes prêts à faire et sur ce que nous sommes prêts à faire pour protéger le monde dans lequel nous vivons. »
L’Istituto Veneto di Scienze, Lettere ed Arti, toujours à l'avant-garde dans la défense de Venise et de son environnement lagunaire, devient le lieu choisi pour une exposition extraordinairement évocatrice - accompagnée de la musique originale d'Alvise Seggi, multi-instrumentiste et compositeur de musique. pour les films et documentaires et Michele Bonivento, également compositeur, concepteur sonore et arrangeur éclectique - qui appelle chacun à l'heure de la conscience et de la responsabilité.